1. Description du système
Le fonctionnement du GPS peut se résumer en cinq étapes
:
1.1 Intersection spatiale
(ou trilatération)
Il est nécessaire d'avoir la position de 4 satellites au minimum.
Démonstration :

Le signal se propage à la vitesse de la lumière
:
Distance = (Temps de trajet) x (Vitesse de la lumière)
On a donc 1 mesure de distance par satellite. On a pour
trouver la posotion de l'utilisateur une équation à 4 inconnues
: X , Y, Z, t. Pour résoudre une équation à 4 inconnues,
il est nécessaire d'avoir au moins 4 satellites qui donneront chacun
une partie de la solution.

1. Le lieu géométrique (représentation)
d'une mesure de distance sur un satellite est une sphère

2. L'intersection de deux sphères (donc
2 satellites) est un cercle

3. L'intersection de trois sphères (donc
3 satellites) est deux points dont une position est invraisemblable

4. En pratique, un quatrième satellite est nécessaire
pour résoudre les quatre inconnues, X, Y, Z et le temps
1.2 Mesure de la distance
Il y a 2 types de mesures de la distance:
1.2.1 Mesures réalisées sur le code
La distance récepteur-satellite est obtenue par la mesure du
temps de trajet effectué par le signal radio : D (distance)
= c (vitesse de la lumière) x T (temps).
Si l'horloge du récepteur est précise, le seul élément
qui reste à connaître c'est le moment ou le signal a été
émis. Comment déterminer cet instant ?
C'est une des subtilités du système GPS :
1. Chaque satellite génère son propre code sur
une même fréquence commune à tous les satellites.
2. Après avoir repéré un satellite, le récepteur
génère sur chaque canal le code du satellite observé.
3. Le récepteur synchronise le code qu'il génére
et le code émis par le satellite.
4. Le récepteur mesure ensuite le déphasage entre
le signal émis par le satellite et le signal généré
dans le récepteur.

Le décalage T doit permettre au récepteur de connaître
le décalage de temps "Delta t" pour connaître l'heure
d'émission du code du satellite. II est donc nécessaire
d'avoir des horloges précises :
- Il faut une synchronisation parfaite entre le récepteur et
les satellites.
- L'ensemble du système repose sur la précision des horloges
: les satellites sont équipés d'horloges atomiques
et les récepteurs ont des horloges suffisamment précises.
Les mesures sur des satellites supplémentaires permettent de corriger
et d'ajuster l'horloge du récepteur.
Fréquences
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Modulations : code distance et message de navigation
NAVDATA
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L1 : 1575.42 MHz ; lambda =19 cm
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Code C/A (L1) ; f =1.023 MHz
Code P (L1 et L2) ; f =10.23 MHz
Contenu du message NAVDATA (L1 et L2) :
- temps GPS
- éphémérides des satellites
- Informations sur les satellites
- almanachs des satellites
- modèle de paramètres ionosphériques
- URA (User Range Accuracy)
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L2 : 1227.6 MHz ; lambda = 24 cm
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1.2.2 Mesures réalisées
sur la phase
L'aspect fondamental des mesures sur la phase réside
dans l'obligation d'enregistrer les variations de la phase sur au moins
deux récepteurs observant les mêmes satellites (4
au minimum). Le résultat obtenu lors du traitement (temps réel
ou différé) est un vecteur tridimensionnel reliant
deux stations
Obtenir un vecteur (ligne de base) à partir
des mesures sur la phase
Le traitement utilise la technique dite de la "Différenciation"
:
- La simple différence compare les données de 2
satellites avec une station ou 2 stations avec un satellite.
- La double différence combine les simples différences.
- La triple différence combine les doubles différences.
L'ambiguïté de phase N
- Le récepteur mesure le déphasage lors du premier
enregistrement.
- Ensuite, il comptabilise les cycles successifs
- Le nombre de longueur d'onde entière depuis la première
mesure entre le récepteur et le satellite s'appelle l'ambiguïté
de phase ou entier de phase.
Etapes de calcul

1. Estimation des positions des récepteurs par les mesures
sur le code.
2. Calcul des triples différences à partir de
l'estimation précédente et de l'analyse de l'effet Doppler
pour déduire une solution de la forme dX, dY, dZ, solution
triple différence.
3. Détermination des ambiguïtés de phase
par l'équation "dX, dY, dZ = (NA) + DeltaPhi". A ce
stade les ambiguïtés sont des valeurs réelles. Ce
jeu d'ambiguïtés est comparé de nouveau pour l'ensemble
des données pour extraire un nouveau vecteur appelé solution
flottante.
4. Les ambiguïtés sont alors arrondies à des valeurs
entières les plus proches. L'ensemble des données est
alors retraité avec ce jeu d'entiers. La solution obtenue est
appelée solution fixe.
1.3 Mesure précise du
temps
Les résultats des calculs dépendent de la précision
de l'horloge. Le code doit être généré au sein
du satellite et du récepteur au même instant. Les satellites
ont des horloges atomiques précises à la nanoseconde (10E-9).
La précision de l'horloge du récepteur est de l'ordre de
la microseconde (10E-6). Le récepteur utilise en fait les mesures
sur un quatrième satellite pour ajuster l'erreur de son horloge.

1.4 Positionnement
des satellites

Les stations de contrôle enregistrent continuellement le signal
des satellites, et transmettent ces données à la station
principale de Colorado Springs qui recalcule les trajectoires et
les corrections d'horloges. Ces informations sont mises à jour
au niveau des satellites une fois par jour. Ces almanachs (éphémérides)
sont radiodiffusés toutes les 12,5 minutes. On laisse en général
se charger les éphémérides un peu avant une campagne
GPS pour trouver une "fenêtre" où les erreurs sont
plus faibles.
1.5 Correction des erreurs
atmosphériques

Le signal radio est retardé lors de la traversée de l'ionosphère
et de la troposphère provoquant ainsi une erreur sur la mesure
de distance.
Le récepteur réalise une estimation de ces retards afin
de corriger cette erreur.
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